Le mystère des doubles G couronnés enfin élucidé
La marque aux deux G enlacés et couronnés, apposée sur plusieurs meubles du XVIIIe siècle, est connue comme un signe d’appartenance au mobilier royal avant la Révolution, sans que l’on ne sache précisément à quel lieu de conservation elle se rapporte. À l’aune des dernières découvertes d’archives, la présente étude répond à cette question pour les lecteurs de L’Objet d’Art, en prélude à la publication, l’an prochain, par le Mobilier national, d’un catalogue des marques de meubles utilisées par le Garde-Meuble, du XVIIe siècle jusqu’à nos jours.
Apposée parfois au pinceau1, plus rarement au pochoir noir2, la marque aux deux G couronnés est le plus souvent appliquée au fer chaud avec deux modèles différents selon le règne de Louis XV3 ou de Louis XVI, celui-ci en grand ou en petit selon les dimensions du meuble. Elle fut également apposée sur des luminaires en bronze et des textiles (rideaux, dessus de lit, matelas, couvertures…), mais aucun exemple n’est à ce jour connu.
Identifications actuelles
La marque a longtemps souffert d’une mauvaise lecture, due à une application incomplète du fer chaud. En 1934, André Theunissen, spécialiste en mobilier ancien, et Guillaume Janneau, administrateur du Mobilier national, ont ainsi lu deux C enlacés, et l’ont attribuée au château de Compiègne4. Bien qu’erronée, cette identification est parfois encore reprise5.
« Ainsi, il paraît peu probable qu’une marque employant une couronne royale fût utilisée en pleine Terreur pour marquer des objets conservés dans ce garde-meuble temporaire. »
En 2004, la marque, lue comme un C et un G enlacés, est publiée comme celle de l’hôtel de Coigny6 (CoiGny). Ce bâtiment, situé rue Saint-Nicaise à Paris, fut annexé après octobre 1789 au palais des Tuileries afin de servir d’écuries à la Cour7. Après la chute de la monarchie le 10 août 1792, il abrita à partir de mai 1793 le mobilier du palais des Tuileries mis à l’abri par le Comité à la Conservation des Biens nationaux, chargé de préserver les meubles de cette résidence. En octobre 1794, les meubles furent finalement transférés au Palais Égalité (ancien Palais Royal) en prévision du tri préalable à leur vente ou à leur conservation par l’État. Ainsi, il paraît peu probable qu’une marque employant une couronne royale fût utilisée en pleine Terreur pour marquer des objets conservés dans ce garde-meuble temporaire.
Fausses pistes
Une autre hypothèse propose d’identifier les C et G comme une abréviation du Contrôle général des Finances, ancêtre de notre actuel ministère des Finances8, alors installé à l’hôtel de Lionne-Pontchartrain, rue Neuves-des-Petits-Champs9. Mais aucun meuble de cette provenance ne porte la marque qui nous intéresse10. De fait, la comparaison des différentes marques subsistantes montre que ce sont bien deux G qu’il faut lire, rendant définitivement caduques ces différentes pistes.
Une marque figurant sur le mobilier conservé aux Tuileries…
L’hypothèse de Pierre Verlet reste la plus suivie à ce jour. En 1963, le conservateur du musée du Louvre proposa en effet de reconnaître la marque comme celle apposée sur les meubles placés au palais des Tuileries entre 1784 et 179011. Il s’appuyait pour cela sur sa présence sur les meubles livrés en 1784 pour le petit appartement de la reine Marie-Antoinette12, situé à l’entresol du pavillon Bullant. Plus récemment, Bertrand Rondot, conservateur au château de Versailles, suggéra de resserrer cette datation à 1790-1792, sur la base d’un corpus de meubles datables des années 1790 et ne portant pas d’autres marques13. Si l’hypothèse est logique, elle n’explique pas pourquoi certains meubles de ce même ensemble ne sont pas marqués, comme la commode de la chambre de la reine14, ou encore tous les meubles livrés au même moment pour son grand appartement du premier étage15.
De même, les meubles identifiés pour avoir figuré aux Tuileries entre 1784 et 1792 ne portent pas forcément la marque aux doubles G. Citons entre autres la commode de la chambre de parade du roi16, les chaises de son billard et de son cabinet17, le bureau de sa petite chambre18, son porte-montre19 ou le secrétaire en laque de son cabinet de géographie20, de même que la commode de la pièce des Nobles de la reine21, la table à écrire22 de son salon, ou encore les sièges du meuble dit « Vaudreuil »23, installés en 1791 dans cette même pièce. Inversement, aucun meuble portant la marque ne se retrouve dans les inventaires des Tuileries dressés en 1788 et en 1790, ce dernier vérifié en 179224.
… également présente sur celui de Compiègne
En réalité, l’usage de la marque est attesté bien avant 1784, et Pierre Verlet cite lui-même sa présence sur cinq lits décrits dans un inventaire du château de Compiègne en 176425. Elle se trouve aussi sur des meubles décrits entre 1784 et 1792 dans d’autres résidences que les Tuileries. Les archives mentionnent ainsi, parmi de nombreux exemples, dix-huit chaises marquées GG qui se trouvent en 1787 dans la salle à manger de l’hôtel de la Chancellerie à Compiègne26. Parmi les meubles aujourd’hui conservés, citons de même une des tables dites « des chasses »27 qui n’a pas quitté le château de Compiègne entre le règne de Louis XVI et celui de Napoléon Ier.
Incohérence
Enfin, le choix des deux lettres G pour marquer les meubles des Tuileries n’est pas cohérent. Le Garde-Meuble employait systématiquement pour ses marques les initiales ou les syllabes marquantes des châteaux, comme F pour Fontainebleau, LM pour La Muette ou BV pour Bellevue. Celle de Versailles est construite sur le même système que les deux G, en doublant l’initiale du château pour former un VV, communément désigné par erreur comme un W. De fait, les documents d’archives indiquent clairement que la lettre T fut désignée pour marquer les meubles des Tuileries : le serrurier Jacques-Antoine Courbin livra ainsi le 20 juillet 1788 une grande et une petite marque en acier avec la lettre T sous couronne royale suivie d’un « N° » pour marquer et numéroter les meubles et les bronzes28. Pourtant, c’est seulement à l’encre qu’est apposée la numérotation sur les meubles lors de l’inventaire de 178829. La marque au fer ne semble ainsi pas avoir été utilisée, peut-être par manque de temps avec le déclenchement de la Révolution. Pour toutes ces raisons, l’attribution aux Tuileries de la marque aux doubles G semble devoir être réévaluée.
La marque du Garde-Meuble ?
La lettre G fut utilisée au XVIIIe siècle par le Garde-Meuble de la Couronne pour marquer les bronzes d’ameublement relevant de ses collections30. Un dessin en marge d’un inventaire de Versailles en 1776 reproduit ainsi cette marque apposée notamment sur des chandeliers de cuivre utilisés dans l’appartement du Garde général des meubles de la Couronne31. En 1784, le commissaire général des meubles de la Couronne, Marc-Antoine Thierry de Ville d’Avray, demanda encore « de faire marquer de la marque du garde-meuble » des bronzes versés par la Direction des Bâtiments du roi à son administration32. Les objets d’office reçurent la même lettre : la batterie de cuisine en cuivre livrée en 1774 pour le service du Garde-Meuble à Paris fut marquée d’un G couronné33, tandis qu’une assiette en faïence marquée d’un G couronné34 doit provenir de cette administration, à Paris ou à Versailles.
La confirmation
Les meubles de menuiserie et d’ébénisterie reçurent un marquage similaire, que les inventaires des résidences royales et des administrations identifient dans la marge par un G, voire un « Gble », qui doivent faire référence à cette marque. Il faut attendre la Révolution pour en avoir la confirmation. Par exemple, l’inventaire des meubles d’un certain M. Bartouville, dressé en février 1793, énumère « différents effets marqués de l’empreinte du Garde-Meuble », désignés très clairement par un « Gble » dans la marge. De même, lors du versement le 10 mai 1793 d’un important ensemble de chaises des Tuileries au Garde-Meuble, il est précisé que « la totalité [est] marqué à chaud avec l’empreinte du garde-meuble »35.
« Il apparaît ainsi que la marque aux deux GG couronnés a été appliquée sur certains meubles livrés directement au Garde-Meuble par des artisans, ou sur des meubles en cours de transfert entre deux affectations, ou encore sur des meubles se trouvant dans ses magasins pour une durée plus longue. »
Déclinaisons géographiques
La marque fit aussi l’objet de déclinaisons géographiques. Sous Louis XVI, le linge du Garde-meuble de Versailles était parfois brodé d’un « GW » couronné36, celui de Compiègne d’un « GC »37 et la batterie de cuisine en cuivre du Garde-meuble de Fontainebleau était marquée d’un « FG » couronné38. Cette dernière marque est exceptionnellement connue sur une table à jeux toujours conservée au château de Fontainebleau, que nous proposons ainsi d’identifier avec celle du Garde-meuble du château39 (cf. p. 73, en haut à gauche). Certains meubles arborèrent aussi un P à l’encre, qui pourrait être « la marque de Paris » mentionnée par des documents d’archives40, et se rapporter ainsi au Garde-Meuble de la place Louis XV. Le mémoire de Courbin déjà cité mentionne ainsi la fabrication d’un fer avec une lettre P couronnée qui était appliquée seul41 ou en complément du GG d’après plusieurs documents d’archives42. Parmi les exemples subsistants, citons une table de Marie-Antoinette pour La Muette43 ou encore une commode de Mondon44 qui présentent les deux marques, celle du P étant toutefois tracée à l’encre seulement, signe probable de son apposition avant la création du fer en 1788. En 1793, le Garde-Meuble envoya encore au ministère des Relations extérieures des serviettes de table marquées GP45.
Pour quel usage ?
Il apparaît ainsi que la marque aux deux GG couronnés a été appliquée sur certains meubles livrés directement au Garde-Meuble par des artisans, ou sur des meubles en cours de transfert entre deux affectations, ou encore sur des meubles se trouvant dans ses magasins pour une durée plus longue.
« Cette nouvelle hypothèse expliquerait la présence de cette marque sur de nombreux meubles n’ayant jamais figuré aux Tuileries. »
Cette nouvelle hypothèse expliquerait la présence de cette marque sur de nombreux meubles n’ayant jamais figuré aux Tuileries, comme la table à sextuor aujourd’hui au château de Fontainebleau46, bien décrite dans le magasin d’ébénisterie du Garde-Meuble entre 1786 et 179247, ou encore la commode de Mondon déjà citée, qui se trouvait au Garde-Meuble de Versailles avant d’être envoyée à Marly le 11 mai 178948. La table à écrire livrée par Jean-Henri Riesener pour Marie-Antoinette à La Muette49 est dotée de la marque GG après avoir été transférée de ce château aux magasins du Garde-Meuble en 1786, et non parce qu’elle aurait figuré aux Tuileries où aucun inventaire ne la décrit. De même, la table à écrire de Mme Élisabeth aux Tuileries est probablement marquée du double G lors de son entrée dans les magasins d’ébénisteries du Garde-Meuble le 17 avril 179250, comme la commode du cabinet du conseil le 24 mai suivant51.
Le mobilier de la reine aux Tuileries
Dès lors, comment expliquer la présence ou l’absence du double G sur les meubles livrés en 1784 pour la reine aux Tuileries ? En 1789, lorsque la famille royale est contrainte de s’installer dans le palais, la reine cède son grand appartement du premier étage à ses enfants et s’installe au rez-de-chaussée. Elle abandonne aussi son petit appartement de l’entresol, qui sert désormais en partie au premier valet de chambre du roi52. Dès lors, le mobilier précieux du petit appartement est retiré, redistribué dans le palais53 ou stocké au Garde-Meuble, où la marque est apposée, tandis que celui du grand appartement reste dans le palais54 et ne reçoit donc pas la marque.
Après la Révolution
Enfin, il est intéressant de noter que le marquage des meubles conservés en réserve semble avoir perduré après la chute de la monarchie. Si la Révolution supprime le Garde-Meuble en juin 1798, elle maintient un service au palais du Luxembourg dédié à l’ameublement des cinq directeurs qui gouvernent la France depuis 1795. Son responsable, Martin Lefuel, prend en février 1798 le titre de contrôleur du Mobilier du Directoire exécutif55. Une nouvelle marque, composée des lettres DE pour « Directoire Exécutif », fut utilisée jusqu’à la disparition du régime en 1799. Elle se trouve sur de nombreux meubles aujourd’hui conservés, considérés de fait pour avoir servi aux directeurs eux-mêmes.
« Il est intéressant de noter que le marquage des meubles conservés en réserve semble avoir perduré après la chute de la monarchie. »
Pourtant, les quelques meubles provenant de façon assurée de leurs appartements n’en sont pas dotés, comme par exemple la commode de la chambre de Jean-François Reubell56, les sièges du salon de Louis-Marie La Reveillère-Lépeaux puis de Lazare Carnot57, ceux du deuxième salon de Jean-Baptiste Treilhard58 ou la table dite des Muses de la salle du conseil59. Il est donc plus vraisemblable que cette marque ait été appliquée sur les meubles restés dans les réserves du Mobilier du Directoire exécutif au Luxembourg, comme la marque GG l’avait été sur ceux des réserves du Garde-Meuble de la Couronne. Certains meubles, passant d’une réserve à l’autre, arborent d’ailleurs les deux marques, comme une paire de chaises estampillées par Jean-Baptiste Boulard aujourd’hui sur le marché60.
Le futur catalogue des marques de meubles
En conclusion, rappelons que l’étude des marques employées sous l’Ancien Régime est délicate et nécessite beaucoup de prudence dans leur analyse. Seule la confrontation d’archives explicites à un corpus important de meubles conservés permet de cerner au mieux leur emploi, et d’en comprendre le sens réel. Dans cette optique, le Mobilier national prépare un catalogue des marques de meubles utilisées par le Garde-Meuble royal, impérial puis national entre le XVIIe siècle et nos jours, à paraître en 2025, afin d’identifier celles-ci et de mieux appréhender les mécanismes de fonctionnement de cette administration séculaire.
Remerciements
L’auteur souhaite remercier pour leur aide Christian Baulez, conservateur général honoraire au château de Versailles, Yves Carlier, conservateur en chef au château de Versailles, Stéphane Castelluccio, chercheur CNRS, Christine Degrez, documentaliste au château de Versailles, Jean-Jacques Gautier, inspecteur honoraire des collections au Mobilier national, Guillaume Léage, Emmanuel Pénicaut, directeur des collections au Mobilier national et Jean Vittet, conservateur en chef au château de Fontainebleau.
Notes
1 Voir par exemple la table estampillée RVLC, vente Paris, Palais d’Orsay, 21 juin 1977, lot 93, ou les sangles du fauteuil conservé au château de Versailles, Vmb 13414-1.
2 La seule occurrence référencée est sur la commode du musée du Louvre, OA 5504.
3 Daniel Alcouffe et Alexandre Pradère, « Charles Hecquet, ébéniste du roi, marchand joaillier », Mélanges offerts à Pierre Arizzoli-Clémentel, Éditions Artlys, 2009, p. 17, fig. 2.
4 André Theunissen, Meubles et sièges du XVIIIe siècle, Paris, 1934, p. 185.
5 Voir par exemple la table de Riesener, vente Sotheby’s Londres, 14 juin 2000, lot 253.
6 Attribution de Christian Baulez publiée dans Jean-Pierre Samoyault, Fontainebleau. Meubles entrés sous le Premier Empire, Paris, RMN, 2004, p. 326, n° 261.
7 Guillaume Fonkenell, « Architecture et décor urbain », Le cheval à Paris, Action artistique de la Ville de Paris, Paris, 2006, pp. 84-95.
8 Proposition formulée par Mme Anne Forray-Carlier pour la table de tric-trac du musée des Arts décoratifs de Paris (inv. 2009.87.4, https://madparis.fr/table-de-tric-trac-vers-1785-1790).
9 La notice du MAD situe le Contrôle général dans l’hôtel de Coigny, ce qui semble résulter d’une confusion. Michel Bottin, « Les services centraux des Finances en 1788. Essai de géographie administrative parisienne », in La Direction générale des Finances publiques. Vers une administration nouvelle ?, in Communication présentée au Colloque organisé le 19 décembre 2008 par l’université de Rouen et le ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique. michel-bottin.com
10 Voir par exemple le bureau de Calonne (Mobilier national, GME 17280) et ses deux bibliothèques (château de Versailles, dépôt du Mobilier national, M 1102/1-2) ; voir Christian Baulez, « Jean-Henri Riesener, l’ébéniste trop aimé, mal aimé », L’Objet d’Art, n° 592, septembre 2022, pp. 48-59.
11 Pierre Verlet, French Royal Furniture, Clarkson, Potter, New York, 1963, pp. 189-190.
12 Par exemple la table de toilette de la chambre (château de Versailles, T 551 c), la table de nuit de la garde-robe et le secrétaire à cylindre du cabinet intérieur (musée du Louvre, OA 10307 et 5226), les encoignures de la garde-robe (vente Drouot, Rieunier Bailly-Pommery et Poulau, 17 juin 2002), et la table à écrire de l’arrière petit-cabinet (vente Christie’s Monaco, 10 décembre 2000, lot 720).
13 Bertrand Rondot et Jean-Jacques Gautier, Le château de Versailles raconte le Mobilier national, éditions Skira / Flammarion, 2011, pp. 180-181.
14 Musée du Louvre, OA 10276.
15 Par exemple un fauteuil (Mobilier national, GMT 11638/2), la table de nuit de la chambre (vente Christie’s Londres 12 décembre 2002, lot 75), la table à écrire (New York, the Metropolitan Museum of Art, 1942.9.407) et les sièges du 1er cabinet intérieur (vente Christie’s Paris, 16 décembre 2002, lot 210).
16 Château de Versailles, dépôt du musée du Louvre, OA 5229.
17 Château de Versailles, dépôt du château de Fontainebleau, V 3738/1-2 et V 3760/1-4.
18 Château de Versailles, dépôt du Mobilier national, M 1052.
19 Château de Versailles, V 5137.
20 Collection Al Thani.
21 Vente Sotheby’s Londres, 12 décembre 2001, lot 58.
22 Washington, The National Gallery of Art, 1942.9.407.
23 Château de Versailles, Vmb 13413-13414/1-4, château de Fontainebleau (F 914 C.1-2), Mobilier national (GMT 19954/1-5 ; GMT 13706/6).
24 AN, O/1/3416 (1788) et O/1/3417 (1790-1792).
25 Pierre Verlet, op. cit., pp. 189-190.
26 AN, O/1/3299.
27 Château de Versailles, Vmb 1034/4.
28 AN, O/1/3649. Je remercie vivement Yves Carlier de m’avoir signalé ce document. Il ne semble pas que le T puisse désigner Trianon, qui était marqué d’un CT pour « Château de Trianon ».
29 Voir par exemple le « n° 12 » tracé sur la table à écrire (The National Gallery of Art de Washington, inv. 1942.9.407) et les sièges du premier cabinet intérieur du grand appartement de la reine (vente Christie’s Paris, 16 décembre 2002, lot 240).
30 Pierre Verlet, Les bronzes dorés du XVIIIe siècle, Picard, 1990, p. 273.
31 AN, O/1/3460, f° 378 et 380.
32 AN, O/1/3302, référence trouvée dans la documentation de Christian Baulez conservée au château de Versailles.
33 AN, O/1/3319, f° 146v°, 22 octobre 1774. Je remercie Roxane Lemmel-Flinois pour cette référence.
34 Centre des monuments nationaux, Hôtel de la Marine, inv. HDM2019800029.
35 AN, O/1/3554.
36 AN, O/1/3320, f° 32, 12 mars 1779.
37 AN, O/2/474, dossier 9.
38 AN, O/1/3320, f° 8, 19 septembre 1778.
39 Jean-Pierre Samoyault, op. cit., p. 282, n° 209, inv. F 625. Jusqu’à présent datée de la fin du XVIIIe siècle/début du XIXe siècle, elle peut de fait être rendue plus précisément au règne de Louis XVI.
40 AN, O/1/3554, Inventaire du grenier des meubles des magasins, fait le 1er juillet 1790, supplément du magasin des bois de sièges dorés et sculptés.
41 Un fauteuil récemment vendu porte une marque au fer de ce modèle que nous n’avons pu examiner (vente Versailles, étude Osenat, 11 juin 2023, lot 62).
42 AN, O/1/3426, meubles envoyés du Garde-meuble de Versailles à celui de Paris le 11 juillet 1786 et le 8 janvier 1790.
43 Vente Christie’s Paris, collection Juan de Beistegui, 10 septembre 2018, lot 14.
44 Vente Paris, Palais d’Orsay, 10 décembre 1979, lot 81.
45 AN, O/2/432.
46 F 3364.
47 AN, O/1/3554/3.
48 AN, O/1/3405, dossier 3. Identification réalisée par Christian Baulez, conservateur général honoraire au château de Versailles (documentation du château de Versailles).
49 Vente Christie’s Paris, collection Juan de Beistegui, 10 septembre 2018, lot 14.
50 AN, O/2/388/A. La table est aujourd’hui au Philadelphia Museum of Art, inv. 1939.41.9.
51 AN, O/2/388/D, f° 152. La commode est aujourd’hui au musée du Louvre, OA 5504.
52 AN, O/1/3417, f° 63-68.
53 C’est le cas de la commode de la chambre, qui reste au service de la reine aux Tuileries (musée du Louvre, dépôt du Mobilier national, GME 12630).
54 Les sièges du premier cabinet intérieur sont ainsi transférés chez Mme Élisabeth en 1791 (vente Christie’s Paris, 16 décembre 2002, lot 240).
55 Jean Coural, Chantal Gastinel-Coural, Muriel Müntz de Raïssac, Paris, Mobilier national. Soieries Empire, RMN, Paris, 1980, p. 12 ; Aleth Tisseau des Escotais, Le Garde-Meuble sous la Révolution et l’Empire, CTHS, Paris, 2020, p. 145.
56 Château de Versailles, Vmb 14267.
57 Réalisés pour le cabinet de Marie-Antoinette à Saint-Cloud, aujourd’hui au Mobilier national (GMT 1397), au château de Compiègne (C363c à C366c) et au château de Fontainebleau (F913c, F915c).
58 Mobilier national, GMT 1437, 1438/1-2, 1439/1-10 et 1440.
59 Hôtel de la Marine, dépôt du château de Versailles, T 510 C.
60 Vente Paris, Drouot, Rieunier & Bailly, 22 novembre 1999, lot 184 ; Galérie Léage, Paris, 2023.