Un nouveau tournant : la jeune galerie Magdeleine s’installe rue des Beaux-Arts

Après des expositions en appartement, passage Verdeau ou encore une participation remarquée à la foire Antica à Bruxelles, l’ouverture de ce nouvel espace niché au cœur du quartier de Saint-Germain-des-Prés, 12 rue des Beaux-Arts (6ᵉ arrondissement), marque un tournant pour la jeune galerie qui offre désormais une présence permanente.

Hortense Haudebourt-Lescot (1784-1845), Un condamné à mort exhorté par un capucin au moment de partir pour le supplice, 1830-1832. Huile sur toile, 32,5 x 40,5 cm. © Galerie Magdeleine

L’occasion pour les visiteurs de découvrir un accrochage pensé ici comme une immersion dans l’esprit du XIX^e siècle. Parmi les œuvres présentées, La Diseuse de bonne aventure de Jan Adam Kruseman (1805-1862), datée de 1825, attire immédiatement le regard. Cette toile, exposée à Haarlem au début de la carrière de l’artiste, témoigne de son talent précoce et de la richesse narrative de son travail. On retrouve ce même goût du récit dans une œuvre d’Henri-Frédéric Schopin (1804-1880), Manon Lescaut et le chevalier Des Grieux dans le désert, inspirée du roman de l’abbé Prévost. À ces toiles s’ajoute un portrait rare réalisé vers 1852 par Paul Delaroche (1797-1856), représentant Marie Jauvin d’Attainville, figure cultivée de la société niçoise. La galerie Magdeleine invite ainsi à redécouvrir un pan de l’histoire de l’art souvent négligé, avec rigueur et sensibilité.

Bartolomeo Ligozzi (1620-1695), Bouquet de fleurs dans un vase en verre, vers 1685-1690. Huile sur toile, 54,4 x 40,3 cm. © Galerie Magdeleine