Sic transit Storia Mundi : « Le jeune garçon à la perdrix… ou aux fanes de carottes »

Mosaïque provenant d'un monument funéraire daté du début du IIIe siècle situé à Sousse, en Tunisie. © DR
La belle mosaïque que vous avez sous les yeux provient d’un monument funéraire romain. Daté du début du IIIe siècle de notre ère, ce dernier se trouvait aux portes de l’antique Hadrumète, la moderne Sousse, une ville située sur la côte est de la Tunisie, à 150 km environ au sud de Tunis.
Fondée par les Phéniciens sous le nom de Hadrim, Hadrumète est rebaptisée Hunéricopolis après la conquête vandale, puis Justinianopolis après la reconquête romaine, avant de prendre le nom de Sousse une fois la cité prise par les Arabes (vers 670).
L’enfant et l’oiseau
Quoi qu’il en soit des prétentions toponymiques des grands de ce monde, le lecteur aura sans doute été touché par la délicate composition de la mosaïque qui nous occupe aujourd’hui, laquelle représente un enfançon de quatre ou cinq ans, au regard fixé loin, derrière l’épaule de qui l’observe encore par-delà les siècles écoulés. Assis par terre, le visage dénué d’expression, ce petit d’homme caresse un volatile d’une main, bestiole dans laquelle les archéologues ont voulu voir une perdrix, pendant que de l’autre il tient fermement un truc que picore un second piaf non identifié (le fameux PNI).
Qu’y voyez-vous ?
Laissons de côté les deux oiseaux pour nous concentrer un instant sur l’objet que tient le défunt (vous vous souvenez qu’il s’agit d’un monument funéraire, n’est-ce pas ?), objet que les spécialistes ont identifié tour à tour comme un hérisson et/ou une grappe de raisin. Et vous, qu’y voyez-vous ? Ajoutons enfin pour répondre à l’inlassable curiosité des voyageurs impénitents que cette mosaïque est aujourd’hui conservée au musée archéologique de Sousse.
En partenariat avec Storia Mundi (storiamundi.com)