L’art autrement : regards choisis sur l’art.

 

Eva Jospin tisse sa toile sous la voûte de l’orangerie de Versailles

Vue de l'exposition. Photo service de presse. © Château de Versailles / D. Saulnier
Vue de l’exposition. Photo service de presse. © Château de Versailles / D. Saulnier

Puisant son inspiration aussi bien dans la nature que dans l’architecture, Eva Jospin déploie sous la voûte de la plus vaste orangerie du monde une mystérieuse forêt tissée qui entre en résonance avec le château et les jardins de Versailles.

Sa Chambre de soie propose, dans le cadre majestueux de l’orangerie, une déambulation à travers les paysages imaginaires d’une broderie monumentale, à la manière des panoramas du XIXe siècle.

Eva Jospin devant sa Chambre de soie dans l'orangerie du château de Versailles. Photo service de presse. © Château de Versailles / T. Garnier)
Eva Jospin devant sa Chambre de soie dans l’orangerie du château de Versailles. Photo service de presse. © Château de Versailles / T. Garnier)

Du palais Colonna à Virginia Woolf

Conçue comme un double hommage, à la fois artistique et littéraire, à la salle des Broderies du palais Colonna à Rome et à l’essai de Virginia Woolf Une chambre à soi, elle a été réalisée selon les techniques traditionnelles indiennes par l’atelier Chanakya et la Chanakya School of Craft à Bombay. Cette véritable prouesse artistique de 350 m2, exposée en U au musée Rodin lors du défilé de la collection haute couture automne-hiver 2021-2022 de la maison Dior, repose sur plus de 400 nuances de fils de soie, de coton et de jute.

Eva Jospin (née en 1975), Chambre de soie, 2021-2024. Broderie de fils de soie, 350 x 107 cm. Collections Christian Dior Couture. Photo service de presse. © Camille Lemonnier
Eva Jospin (née en 1975), Chambre de soie, 2021-2024. Broderie de fils de soie, 350 x 107 cm. Collections Christian Dior Couture. Photo service de presse. © Camille Lemonnier

Une invitation à la flânerie

Elle s’enrichit pour cette saison versaillaise de deux lés de broderie dont les cascades de couleurs font référence au bosquet des Bains d’Apollon, imaginé par Hubert Robert à partir des sculptures de la grotte de Téthys, mais aussi aux treillages du bosquet de l’Encelade et aux fontaines du Labyrinthe détruit au XVIIIe siècle. Grâce à un accrochage linéaire inédit sur plus de 100 mètres de long, l’œuvre se présente comme une invitation à la promenade et à la flânerie dans des jardins merveilleux qui font écho aux parterres, aux salles de verdure, aux bassins et aux miroirs d’eau réalisés pour la plus grande gloire de Louis XIV.

Détail des lés de broderie inédits évoquant notamment les treillages du bosquet de l’Encelade. © OPM
Détail des lés de broderie inédits évoquant notamment les treillages du bosquet de l’Encelade. © OPM

Mathilde Dillmann


« Eva Jospin – Versailles »
Jusqu’au 29 septembre 2024 dans l’orangerie du château de Versailles
Place d’Armes, 78000 Versailles
Tél. 01 30 83 78 00
www.chateauversailles.fr

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