Vacances de printemps : 8 expositions pour émerveiller petits et grands

Le musée en Herbe a pour habitude de plonger ses visiteurs dans l’univers d’un artiste. Le mot ne pourrait être plus adéquat qu’avec l’exposition « Digital Abysses – Miguel Chevalier », immersion numérique et onirique dans les œuvres de ce maître des arts numériques. Au fil des salles, il nous invite à déambuler dans des univers sous-marins, où l’on croise des créatures aquatiques luminescentes, des algues géantes, une prairie dont les herbes réagissent à notre passage… L’exposition, réalisée avec le conseil scientifique de la Fondation de la mer, entend sensibiliser ses visiteurs à la préservation des océans. Les enfants, comme les parents et grands-parents, y seront à coup sûr émerveillés ! Ils pourront réaliser ensemble une chasse au trésor sous-marine et participer à l’un des nombreux ateliers proposés.

Planctons, exposition « Digital Abysses », musée en Herbe. Photo service de presse. © ADAGP, Paris 2025 / Miguel Chevalier, photo musée en Herbe

Marchand d’art et collectionneur, David Nahmad a rassemblé avec ses frères une splendide collection de tableaux impressionnistes et modernes. Une sélection est présentée ce printemps au musée des impressionnismes Giverny. Monet, Sisley, Pissarro, Degas, Renoir, Redon, Moreau, Matisse, Picasso : les noms exposés esquissent une histoire de l’art de la fin du XIX^e siècle et du début du XX^e. L’exposition constitue ainsi une bonne entrée en matière pour les plus jeunes, qui pourront la parcourir avec un livret-jeux et trouveront dans la collection permanente de quoi compléter le panorama des années impressionnistes. Ne manquez pas, à proximité du musée, la merveilleuse maison de Claude Monet et ses jardins.

Claude Monet (1840-1926), Canotiers à Argenteuil, 1874. Huile sur toile, 61,9 x 80 cm. Collection Nahmad. Photo service de presse © Collection Nahmad

Le nom de César est connu de beaucoup d’enfants, qui l’ont découvert en classe ou dans les albums d’Astérix. Savent-ils pour autant qui il était ? L’exposition « César, tous les chemins mènent à Rome » le leur raconte à travers des tableaux, gravures, monnaies, dispositifs numériques et, pour les plus jeunes, scènes reconstituées en Playmobil® – un choix qui a ici tout son sens, chaque scène étant accompagnée d’un cartel dédié aux enfants et venant en complément des œuvres. Un espace de jeux, lecture et dessin très bien pensé clôt l’exposition qui, chronologiquement, s’inscrit dans la suite du parcours permanent du MuséoParc, relatant la célèbre victoire, en 52 av. J.-C., de l’armée romaine sur Vercingétorix et les Gaulois. La visite des salles permanentes et de l’exposition, ainsi que celle des espaces extérieurs et des vestiges de la ville gallo-romaine, forme un tout adapté aux âges les plus variés et auquel consacrer une journée.

La première salle de l’exposition « César, tous les chemins mènent à Rome » au MuséoParc Alésia. Photo L. Caillaud

Les artistes ont souvent recours aux illusions d’optique, jouant avec notre perception des formes, de la perspective et des couleurs. Si vous êtres curieux d’en décrypter les mécanismes et de les faire découvrir aux plus jeunes, ne manquez pas cette exposition. Une trentaine de manipulations permettent d’expérimenter différents types d’illusions : comprendre une anamorphose, percer les secrets du disque de Newton, dont les couleurs semblent disparaître quand il tourne, ou du disque de Benham, qui au contraire fait apparaître des couleurs à partir de motifs en noir et blanc, s’amuser dans une chambre d’Ames, dans laquelle les personnes semblent grandir ou rapetisser lorsqu’elles s’y déplacent…

L’une des expériences à réaliser dans l’exposition « Illusions. Quand notre cerveau nous joue des tours » : la tête dans le plat. Photo service de presse. © Gautier Dufau / Cap Sciences

La Galerie des enfants du Centre Pompidou a confié sa nouvelle carte blanche à Sara de.Gouy, architecte, designer d’espace et plasticienne. Sa proposition : une exposition sur le thème de la ville, conçue avec les enfants de deux classes de CE1 d’une école parisienne. Constatant que la ville d’aujourd’hui est « un peu trop sérieuse » et pleine de contraintes, elle a écouté ce que les enfants pensent de leur environnement et leur a demandé leurs idées pour s’y amuser davantage. Un passage à jouer, une cabane où observer les étoiles, des façades pleines de couleurs… : venez parcourir et expérimenter cette ville à hauteur d’enfant, joyeuse et conviviale.

Vue de l’exposition-atelier « Il était une ville » de Sara de.Gouy, Galerie des enfants, Centre Pompidou. Photo service de presse. © Laura Samoilovich, 2025

« Il est question de déambuler dans un spectacle immobile », prévient la metteuse en scène Macha Makeieff, commissaire de cette exposition imaginée à partir des collections d’arts forains du Mucem et de prêts de collectionneurs ou de grandes institutions, tels le musée d’Orsay et le Centre Pompidou. Tableaux, sculptures, dessins, photographies, accessoires ayant appartenu à des artistes de cirque recréent l’ambiance foisonnante des chapiteaux et des coulisses. À travers ces œuvres et objets, et grâce à l’évocation de personnalités ayant marqué l’histoire du cirque, l’exposition s’interroge en filigrane sur la vie et le statut d’artiste. Si cela peut échapper aux plus jeunes, ils y trouveront un parcours plein de surprises et d’objets aussi intéressants que rares, qui leur montrera toute la richesse du spectacle vivant.

Vue de l’exposition « En piste » de Macha Makeieff, Mucem. Photo service de presse. © Julie Cohen, Mucem

Pendant sa fermeture pour travaux, le LaM – Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut continue à exposer sa collection dans différents lieux. La Ferme d’en Haut, également à Villeneuve d’Ascq, propose une exposition spécialement conçue pour les enfants, « Fais-moi signe ». Dessins, peintures et photographies signés – entre autres – Giorgio Griffa, Raoul Ubac, François Morellet et Jean Dubuffet illustrent l’emploi par les artistes du signe, du geste et de la trace dans les œuvres d’art. Les enfants et familles sont invités à manipuler, toucher, expérimenter par eux-mêmes les techniques des artistes dans une scénographie conçue par Art Basics for Children, une association bruxelloise œuvrant pour l’éducation artistique des plus jeunes. Une exposition à parcourir en famille et avec tous ses sens !

Warja Lavater (1913-2007), Passion et raison, 1985. Lithographie, 29 x 21 cm. Éditions Maeght. Villeneuve d'ascq, LaM. © ADAGP, Paris 2025. Photo service de presse © N. Dewitte / LaM

Si vous cherchez une expo qui intéresse les ados, celle-ci devrait convenir. Nombre d’entre eux se passionnent pour les animés et les mangas, et plus généralement pour le Japon. Cette exposition leur propose de découvrir dans quelles traditions artistiques les créateurs de mangas et d’animés plongent leurs racines. Ils y découvriront un florilège d’estampes d’Hokusai, Hiroshige et Utamaro et apprendront comment les Occidentaux, dans la seconde moitié du XIX^e siècle, ont découvert l’art japonais et s’en sont inspirés, grâce à des œuvres de Monet ou Van Gogh. La suite du parcours leur fera découvrir le « dieu du manga », Tezuka, puis ses successeurs mangakas, dont les créateurs de Dragon Ball ou One Piece, grâce à des planches dessinées et des celluloïds d’animation. L’histoire de l’image dessinée japonaise au complet !

Osamu Tezuka, Black Jack, 1973. Celluloïd original de production, gouache et encre sur celluloïd, d'après l'œuvre, Mushi Production. Collection particulière. Photo service de presse. © Collection particulière